À coups de ...
Cultiver sa vie à coups de pioche,
à coups de pelle assommer les mauvaises herbes,
mais sans faire mal aux coccinelles.
Terminer à coups de râteau,
griffures éphémères,
à l'intérieur j'y mettrai des graines,
des pucerons à manger pour les coccinelles,
et à coup d'ailes feront apparaître le soleil.
À coup de larmes,
j'arroserai mon jardin, pour qu'il y ait un lendemain.
Apparition
Obscurcir l'horizon jusqu'à l'éblouissament
Dessiner les contours de l'informe
Plonger dans la chaleur de ses entrailles
Emotion fatale dans son apparition faisante
Encore un instant
Je peux m’en retourner sans me retourner
Arrêter de tourner ces pages
Les laisser dans l’oubli s’envoler une à une
Un souvenir persistera… peut être
Un jour il me ramènera
Le glas déjà résonne
Je sais que tu es là
Je sais que tu m’attendras
Ton sourire apaisera mes peurs
Ta main tendue m’accueillera
J’espérais respirer… j’ai toujours suffoqué
Etre à ma place…enfin
Compter des grains de sable,
Recommencer au rythme des marées
Il me reste le choix des armes
Un choix si évident qu’il ne peut en être autrement
Pour se corps si pesant
A qui je laisse encore un instant
...
Tu étais là où je n'étais pas...
on aurait pu être au même endroit,
mais on y était pas ...
alors j'ai fugué, sans le savoir,
sous la fenêtre de ma chambre,
je m'y suis figée,
j'y suis restée, à attendre,
avec dans mon sac,
mes poupées,
et ce qui restait de prozac
Comme à chaque fois...
Je vois tout en noir, à chaque fois.
A chaque fois, Je vois tout en noir,
Pour mieux vivre, j’ouvre la porte,
Je ne sais plus, si j’ai peur,
De moi-même, des autres,
Alors…
Je vois tout en noir, à chaque fois.
A chaque fois, je vois tout en noir.
Chaque lambeau de cette peau,
sera le mien, couche par couche,
érosion accélérée, prématurée …
Sortir de ce monde,
Y rester… sans y prêter,
La moindre attention,
Se boucher les oreilles,
Ne plus rien entendre,
Il faudra pourtant sortir.
Je vois tout en noir, à chaque fois.
A chaque fois, je vois tout en noir.
La sortie... un cul de sac,
Démêlant les nœuds,
Au rythme du balancier,
Ce corps qui va et vient,
Complètement désossé.
Éteins la lumière
Souffle la bougie,
Jusqu’à ce que la fumée d’asphixie,
L’automate articulé grince,
Surtout reste figée,
Tu risquerais de te blesser,
Ton dessein ne sera le remède,
Et irrémédiablement...
Tu verras tout en noir comme à chaque fois.
Décadence post-humaine
L’instabilité est permanente,
De chutes en essors,
D’essors en chutes
la décadence post-humaine,
rappelle au passé,
le soleil de la mélancolie,
refuse de se coucher,
la répétition est perpétuelle
j’aurais voulu que tu sois dans mes pensées
un peu plus souvent que cela est arrivé
être dans les tiennes… de temps en temps
Maintenant il est trop tard
L’immobilité est immolée
Ronge ce sabre, celui-là même
Qui t’a transpercé
Ronge, cet os
A en avoir le goût du sang dans la bouche
Je te protègerais de ce monde
Je t’emmènerais dans mon univers
Il n’est pas plus beau
Mais lui n’est pas réel
Et si tu tournes en rond
Dans cette sphère
On s’enverra en l’air
En buvant quelques verres
On oubliera que dehors il fait froid
Que dehors règne la mort
S’il le faut on ira réveiller
Quelques cadavres
Qui d’antan levaient leurs étendards
Ceux qui ont si bien combattus
Qu’on dort sur nos sofas
Je t’enfermerais dans mon univers
Pour ne pas être seule dans cette sphère
Pour y voir plus clair
Quand auprès de moi
Tu m’offriras la lumière
Ensemble, on oubliera
Qu’on fait les hamsters
Dans cette roue ou tout est joué d’avance
En noir et blanc
Ce qui devait être beau, ce qui devait être à la vie,
n' a pas été permis.
La fatalité a transformé cet état de fait,
en quelque chose de laid.
Ce sang qui coule rappelle à cette fatalité.
Particules volatiles qui imprègnent de son destin morbide
cette matière presque animée.
La mélancolie disparaît pour une profonde affliction.
Elle a repris sa place, sur ses fondations solides
qu'au temps d'autrefois elle avait bâties
Partir sous le soleil qui brille
ne pas pleurer comme ces nuages sur le bitume
Une vie en en niveau de gris
A chaque jour sa nuance
Répétition perpétuelle sous contrastes
Renoncement d'un corps érodé!